L'espace fictif dans le récit à la Renaissance
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概要
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Notre sujet porte sur l'espace fictif dans les récits à la Renaissance. Nousentendons par le terme l'espace fictif, une représentation spatio-temporelle del'ensemble des scènes dans lesquelles se déroule l'histoire. C'est un mondeconstitué par des mots, qui pourraient se classer en principe en deux typesd'énoncé : celui de la narration et celui de la description. Il en est ainsi parnature de récit, qu'il soit fictif on soi-disant véritable, qui a pour but de relaterdes événements ayant lieu dans un monde spatio-temporel, car les énoncésnarratifs sont appropriés pour l'établissement de la temporalité d'un événement,à l'aide de la linéalité langagière, alors que s'agissant de sa spatialité, malgrésa linéalité langagière comme limite de la représentation visuelle, c'est ladescription, avec son penchant pour l'anti-linéalité que signale Ph. Hamon,qui joue un rôle principal dans la constitution de la spatialité du monde fictif.Il faut noter ici que cette notion de l'espace fictif présuppose levraisemblable comme une des valeurs principales du récit, représentée par lesromans réalistes du XIXème siècle tels que ceux de H. de Balzac on d'E. Zolasous l'étiquette du réalisme et celle du naturalisme, qui sont considérés commeatteignant l'apogée du vraisemblable. En revanche, le début du XVIème sièclese trouvant au seuil de l'époque moderne, les récits de la Renaissance s'avèrenaturellement plus élémentaires que ceux des siècles suivants. De là, nousvoyons souvent des accusations injustes, même de la part des spécialistesenvers res récits de la Renaissance pour leur «sécheresse du dessein».Nous le verrons avec comme exemple la 66ème nouvelle de l'Heptaméton deMarguerite d'Angoulême'. Pour un recueil dont la date de la conception dechaque nouvelle n'est pas encore déterminée, c'est une des rares nouvelles, unedes plus tardives, que nous pouvons déterminer la date approximative de saconception :« ... que les deux nouveaulx mariez se trouvèrent lassez ; qui les feit retirer en leurchambre et, tous vestuz, se mirent sur leur lict, où ilz s'endormirent, les portes etfenestres fermées, sans que nul demourast aveq eulx. Mais, au plus fort de leursommeil, ouyrent ouvryr leur porte par dehors, et, en tirant le rideau, regarda tedict seigneur, qui ce povoit estre, doubtant que ce fut quelqu'un de ses amys, qui le voulsist surprandre. Mais il veid enter une grande vielle chamberiere, qui allatout droict à leur lict; et, pour l'obscurité de la chambre, ne les povoit congnoistre; mais, les entrevoyant bien près de l'autre, se print à cryer: ...Monsieur de Vendome et madame, pour faire durer le propos plus longuementm secashoient le visaige l'un contre l'autre, rians si très fort que l'on ne povoit dire mot.Mais la chamberiere, voyant que pour ses menasses ne se vouloient lever,s'approcha plus près pour les tirer par les bras. A l'heure, elle congneut tant aux visaiges que aux habillemens, que ce n'estoit poinct ce qu'elle cherchoit. Comme le signale N. Cazauran, le thème de cette nouvelle consiste en 《simple comique de situation》de quiproquo qui était bien répandu dans lemonde narratif de l'époque. A l'occasion du deuxième mariage de Jeanned'Albret en 1548, lassée de la soirée, elle et son nouveau mari Vendome se retirent dans leur chambre, et deux s'endorment au lit. Ils sont réveilléspar un bruit de porte fait par une vieille chambrière qui entre dans leur chambreen croyant qu'il n'y aurait personne. Le mari voulait la surprendre en se cachant derrière le redeau. La chambrière le prend pour un protonotaire quiétait depuis longtemps aprés une jeune chambrière, et se met à l'injurier. Pour créer ce 《simple comique de situation》, l'auteur montre sa plumeusuelle. Dans le énoncés descriptifs spatiaux de la scène, ce figuratif reste zuminimum avec des portes et des fenêtres, le rideau, le lit, voire abstrait au lieud'être concret. Les décors n'ont pas, en eux-mêmes, une signification wquelconque, autrement que comme une explication de la situation scènique.D'ailleurs, les portes et les rideau sont des objets scènique favoris deMarguerite qui, en d'autres récits, joueraient le rle plutt de schèmatiser quede vraisemblabiliser l'espace narré par le paradoxe langagier de la description.Il s'agit d'un paradoxe qui se trouve en ce que son effet vraisemblabilisateurcontrarie sa nature langagière de l'étiqueteur. La description d'un monde fictifconsistant à le dénommer, en étiquetant des choses et des personnages commecomposant du monde fictif, c'est-à-dire que ce monde pourrait se tourner enmonde symbolique, de même manière que le monde de la perception estconstitué, non de l'Etre des choses, mots du signe des choses. Or, en tant quel'effet principal de la description dans la littérature de fiction, la vraisemblanceexige l'unicité du monde comme sa condition préarable. Afin que la descriptionde la perception acquière la vraisemblance, il faudrait que le monde soit décritd'une façon unique, au lieu qu'il soit anonyme. Ainsi, il va de soi que le mondeallégorique des signes est à l'opposé du monde fictif vraisemblable.
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