シモーヌ・ヴェイユにおける力の概念
スポンサーリンク
概要
- 論文の詳細を見る
La notion de force occupe toujours une place particuliere dans la pensee de Simone Weil, mais elle n'a pas fait l'objet de recherche serieuse jusqu'a present. En etudiant cette notion, nous pourrons montrer non seulement la continuite, mais aussi la rupture entre les deux tendances de sa pensee, a savoir celle politico-ethique des annees 30 et celle mystico-religieuse a laquelle elle se consacre de plus en plus dans les dernieres annees de sa vie. Dans <<L'Iliade ou le poeme de la force>>, Simone Weil developpe ses reflexions sur la <<subordination de l'ame humaine a la force, c'est-a-dire, en fin de compte, a la matiere>>. Dans un desequilibre de forces, les forts et les faibles, chacun a leur maniere, sont arraches impitoyablement a leur <<liberte>> au sens kantien : les uns, enivres par leur force, meme s'ils se croient mobilises par la bonne volonte, s'abandonnent a l'exces de violence a l'egard de ceux qui sont sous leur dependance ; les autres sont reduits invinciblement a la passivite materielle. En verite, son experience de l'usine comme ouvriere non-qualifiee (1934-35) et celle de la guerre civile espagnole (1936) ont contribue a preparer un tournant important dans la pensee de Simone Weil. A l'issue de ces experiences, dans lesquelles elle a voulu accepter la mort et la souffrance absurdes qui s'inscrivent originairement dans la condition humaine, elle en est arrivee a l'idee que rien ne peut se soustraire aux effets de la force dans les facultes humaines. Mais vers la fin de sa vie, elle a atteint a la certitude que la liberte humaine consiste seulement en un <<consentement a la mort>> au sein de la souffrance meme due a l'absurdite du monde. Eveille, l'homme peut attendre la grace, la vraie lumiere dans la perseverance dans son desir du bien.
- 2005-03-31