インドシナの地と人(II) : インドシナ研究序説
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概要
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A propos du roi du feu et du roi de l'eau de la tribu Jarai, nous sommes deja renseignes par des documents ethnographiques europeens. Mais les descriptions vietnamienns faites au courant de la premiere moitie du 19e siecle (cf, chapitre 32 de la premiere partie biographique des Annales) sent significatives. D'apres ces documents nous trouvons la remarque suivante: "On l'appelle le roi du feu parce qu'il peut produire la chaleur par priere au moment de la longue pluie et le roi de l'eau,parce qu'il peut donner la pluie au moment de la chaleur intense." Suivant cette interpretation, ces rois semblaient etre, au fond, les sorciers de pluie. Dans la tribu Pear du Cambodge nous remarquons aussi deux sorciers, l'un appele "sorcier du feu" et l'autre, "sorcier de l'eau." Le premier peut faire cesser la secheresse par priere, et l'autre peut terminer l'inondation. Ces attributs dualiste des sorciers ne viendraient-il pas de la differentiation de deux saisons successives, l'une humide et l'autre seche? D'apres les documents cambodgiens, la cour khmer envoyait regulierement des offrandes assez importantes aux rois-sorciers Jarai. Les rois donnaiet en retour au roi khmer une petite somme de produits forestiers. Les pretres cambodgiens employaient ces presents comme moyen magique pour faire tomber la pluie. D'apres les croyances anciennes des chinois, les montagnes etaient les objets des cultes parce qu'elles donnent de Peau. La charte conservee par les tribus montagnardes "Yao" ou "Man" attribue a ces descendants du chien et de la princesse imperiale l'obligation de faire le rite pour faire tomber la pluie au moment de la grande secheresse. On representait souvent ce chien ancestral sous la forme du dragon. Les relations entre les montagnards primitifs et les peuples civilises des plaines doivent etre observees non seulement des points de vue economique et politique mais aussi religieux. L'idee d'attribuer aux habitants montagnards, et surtout aux divinites de la montagne, le pouvoir de faire tomber la pluie, et la tendance a representer cette puissance sous forme dualiste comme le roi du feu et le roi de l'eau, ou bien l'oiseau-dieu et le dragon, se trouvent non seulement en Indochine, mais aussi dans les pays voisins. Dans le premier chapitre de Shanhaiking, livre classique de la Chine, nous remarquons que la plupart des divinites de la montagne de la Chine meridionale possedent un corps de dragon avec une tete d'oiseau ou bien vice versa. Au Japon, la famille imperiale descend de l'union des dieux solaires et des etres aquatiques. Ce dualisme ne serait-il pas une des caracteristiques des peuples de l'Asie Sud-Est, ou la culture du riz est dominante?
- 日本文化人類学会の論文
- 1959-07-25